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Devoir de mémoire au Collège

mardi 26 janvier 2016, par Administrateur - Annelise Seguin

Les élèves des classes de 3ème ont rencontré Monsieur Suillerot, ancien déporté durant la Seconde Guerre Mondiale.

Une rencontre émouvante s’est déroulée lundi 25 janvier, au Centre de Documentation et d’Information du Collège Claude Guyot. Annelise Seguin, professeur documentaliste avait invité Monsieur Marcel Suillerot, déporté dans le camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen au nord de Berlin, durant la Seconde Guerre Mondiale. Face à lui, des collégiens attentifs et curieux d’entendre le témoignage d’un survivant.
L’émotion était grande face au récit de l’arrestation de ce jeune homme de 18 ans à peine, qui va être torturé par la police française, emprisonné puis envoyé dans plusieurs camps dont celui de Compiègne avant le transport dans des wagons à bestiaux jusqu’au camp de Sachsenhausen. Dès son arrivée, il entend une rumeur : « Ici, on entre par la porte, mais on sort par les cheminées (des chambres à gaz) », difficile à croire à l’époque, puis c’est la peur, la faim, les conditions de vie inhumaines, les maladies, mais aussi et surtout, la solidarité, la fraternité et l’espoir qui permettent de survivre plus que de vivre. Le matricule 58337 va travailler pour survivre pendant deux ans et quatre mois dans ce camp d’extermination (100 000 personnes y ont trouvées la mort). Enfin, l’évacuation du camp, puis les marches de la mort auxquelles les plus faibles ne résistent pas. Enfin, la liberté : l’arrivée des Russes qui donnent à manger, trop, pour certains qui se jettent sur la nourriture jusqu’à en mourir. M. Suillerot, qui ne pèse plus que 40 kilos, réapprend à vivre : tout d’abord, le retour à Dijon, les retrouvailles avec sa maman, les difficultés à raconter, le bonheur d’être à nouveau LIBRE… Les collégiens ont été véritablement touchés par l’histoire de ce déporté, son courage a marqué tous les esprits présents. Monsieur Suillerot avait apporté avec lui différents objets (voir photos) : un morceau de bois similaire à celui sur lequel ses genoux étaient appuyés pendant des heures de torture, les vêtements qui étaient portés dans le camp, sa gamelle, son matricule... Aujourd’hui, M. Suillerot, 92 ans, témoigne de ses épreuves pour que cela n’arrive plus jamais. Un très grand merci à lui pour son courage et sa dignité. Comme le disait Winston Churchill : « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ».

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