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Un bouleversant témoignage

jeudi 13 août 2015, par Administrateur - Annelise Seguin

Monsieur Suillerot, ancien déporté, a rencontré les élèves de 3ème au C.D.I. pour témoigner des atrocités de la Seconde Guerre Mondiale.

Dans le cadre de leur cours d’histoire, les collégiens de 3ème étudient la Seconde Guerre Mondiale ; de plus, cette année, nous commémorons la libération des camps de concentration. S’inspirant de la citation de Winston Chruchill "Un peuple qui oublie son passé, se condamne à le revivre", des activités sur la Seconde Guerre Mondiale ont été proposées.
Une grande exposition d’affiches était présentée dans le Centre de Documentation et d’Information. Et mercredi 4 février, de 9h à 11h, les collégiens de 3ème ont pu rencontrer Monsieur Marcel Suillerot. Dénoncé en 1941 après avoir distribué des tracts, M. Suillerot, âgé de 17 ans, va alors être torturé par la police française à Dijon, puis emprisonné, jugé et envoyé à Compiègne. De là, transporté dans des wagons à bestiaux, il est déporté vers le camps d’Oranienburg-Sachsenhausen (au nord de Berlin). Dès son arrivée, on lui dit "qu’ici, on entre par la porte, mais on sort par la cheminée (des chambres à gaz)". Celui qui porte le matricule 58337 va devoir travailler, survivre à la faim, le froid, la maladie, mais surtout, il va rencontrer la solidarité, la fraternité, le soutien d’amis de camp... Il y vivra deux ans et quatre mois (pendant, la Seconde Guerre Mondiale, 100 000 personnes mourront dans ce camp). En avril 1945, il débute les Marches de la Mort, quelques semaines plus tard, c’est enfin la libération, les soldats Russes qui viennent à leur rencontre, qui leur donnent à manger. M. Suillerot s’alimente progressivement, certains mangent trop d’un coup et en meurent. Puis c’est enfin le retour à Dijon, les retrouvailles avec sa maman et ses petits frères et soeurs mais surtout la LIBERTE.
Il est important aujourd’hui de ne pas oublier ce qui s’est passé. Les collégiens de 3ème d’Arnay Le Duc ont été attentifs, ont écoutés avec beaucoup d’émotions le récit de ce survivant, ils continuent aujourd’hui de raconter à leurs camarades ce que M. Suillerot a vécu, et c’est bien là, le meilleur hommage qu’ils peuvent rendre aux nombreuses victimes de ce conflit. Plus jamais ça !

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