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Devoir de mémoire au collège

vendredi 10 novembre 2017, par Administrateur - Annelise Seguin

Vendredi 10 novembre, au C.D.I., M. Marcel Suillerot, déporté durant la Seconde Guerre Mondiale est venu témoigner.

  • L’exposition sur lé déportation, prêtée par l’Office National des Anciens Combattants, donnait l’occasion à chaque élève de l’établissement de découvrir ou d’approfondir ses connaissances sur ce grand drame. Une chronologie des années 30/40, l’explication de la montée au pouvoir du nazisme, la déportation, l’arrivée puis la vie ou plutôt la survie dans les camps et enfin le difficile retour "à la vie" donnait le ton.
  • Mais le témoignage d’un déporté, qui a vécu cet enfer, apportait une autre dimension.
    Les élèves des classes de 3ème ont donc rencontré Monsieur Suillerot, ancien déporté pour acte de résistance durant la Seconde Guerre Mondiale.
    Annelise Seguin, professeur documentaliste avait invité Monsieur Marcel Suillerot, déporté dans le camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen au nord de Berlin, durant la Seconde Guerre Mondiale. Face à lui, des collégiens attentifs et curieux d’entendre le témoignage d’un survivant. L’émotion était grande face au récit de l’arrestation de ce jeune homme de 18 ans à peine, qui va être torturé par la police française, emprisonné puis envoyé dans un camp à Compiègne avant le transport dans des wagons à bestiaux jusqu’au camp de Sachsenhausen. Dès son arrivée, il entend une rumeur : « Ici, on entre par la porte, mais on sort par les cheminées (des chambres à gaz) », difficile à croire à l’époque, puis c’est la peur, la faim, les conditions de vie inhumaines, les maladies, mais aussi et surtout, la solidarité, la fraternité et l’espoir qui permettent de survivre plus que de vivre. Le matricule 58337 va travailler pour survivre pendant deux ans et quatre mois dans ce camp d’extermination (100 000 personnes y ont trouvées la mort). Enfin, l’évacuation du camp, puis les marches de la mort auxquelles les plus faibles ne résistent pas. Enfin, la liberté : l’arrivée des Russes qui donnent à manger, trop, pour certains qui se jettent sur la nourriture jusqu’à en mourir. M. Suillerot, qui ne pèse plus que 40 kilos, réapprend à vivre : tout d’abord, le retour à Dijon, les retrouvailles avec sa maman, les difficultés à raconter ce qu’il a vécu et ce qu’il a vu, le bonheur d’être à nouveau LIBRE… Les collégiens ont été véritablement touchés par l’histoire de ce déporté, son courage a marqué tous les esprits présents. Aujourd’hui, M. Suillerot, 95 ans, témoigne de ses épreuves pour que cela n’arrive plus jamais. Comme le disait Winston Churchill : «  Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre  »

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